L'ART DE LA COIFFURE .....

Un art vieux comme le monde ...

Il y a déjà quelques années, au début de mon métier de coiffeuse, j'avais participé à une exposition en dressant une table. Pour ce faire une recherche, photos et documents à l'appui a été faite et regroupée dans un classeur. Antiquité, Moyen âge, Renaissance.... jusqu'à nos jours :

Sur cette table, une tabatière (en olivier), une pipe, un vieux gobelet en étain, pour représenter la gent masculine : ce qui nous rappelle les boutiques de perruqiers-barbiers.

"... En 1791, la suppression des corporations mettra tous les métiers sur pied d'égalité professionnel. Mais avant que soit prise cette mesure révolutionnaire, les métiers de la coiffure ont connu un âge d'or indéniable. En 1700, les maîtres perruquiers-barbiers-étuvistes sont très nombreux à Paris, mais en nette progression en Provence. La location d'une boutique ou l'achat d'un fonds de barberie exige une somme  de plus en plus élevée. Cette profession peut conduire sinon à la fortune du moins à une certaine aisance. Les barbiers et les perruquiers ont aussi le droit de vendre des cheveux en gros et en détail, de la poudre, de la pommade, des eaux de senteur et même de l'opiat pour les dents. Comme la fabrication des perruques nécessite une matière première de plus en plus volumineuse et onéreuse, ils peuvent réaliser de forts bénéfices. Les perruquiers ne sont cependant pas seulement attirés par l'appât du gain, ils peuvent ressentir une véritable vocation. Ce sont néanmoins les coiffeurs pour dames qui, plus que les barbiers occupent le devant de la scène ..."

Pour évoquer les coiffeurs pour dame : une tête coiffée d'un chignon sophistiqué à boucles, avec une cape de coiffeur d'époque (en coton blanc et manches pagodes !) et bien sûr un fer à friser et en passant un hommage au Génial Marcel.

Le célèbre Marcel, de son vrai nom Marcel GRATEAU, naît le 18 octobre 1852. Après ses années d'apprentissage, il gagne la capitale Paris et s'installe, de manière fort modeste, dans une petite boutique du IXème arrondissement, rue de l'Echelle. Son expérience de coiffeur pour dames et surtout son esprit d'observation sont à l'origine vers 1882, de sa "géniale" invention qui permet de réaliser de manière très simple une ondulation parfaite. En effet, Marcel met au point un nouveau type de fer à friser à deux branches (l'une creuse, l'autre ronde) qui remplace l'ancien fer à friser rond. Le Tout- Paris ne veut plus être ondulé que par lui. Les femmes du monde, les actrices, les demi-mondaines, toutes font antichambre dans sa boutique .... Après avoir sucité jalousies et critiques, il est consacré comme le plus génial des artistes de la coiffure, qualifié d' "Ange de l'ondulation". Son jubilé sera célébré en grande pompe à Luna Park en 1922.

L'ondulation Marcel contribue au style vaporeux des coiffures de la Belle Epoque. Cette technique ouvrira également la voie à la permanente.

 

 Ci-dessous l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert :